Comme nous l’avons déjà dit, la démocratie participative n’est pas l'apanage des grandes villes. De plus en plus de petites collectivités territoriales se lancent dans des exercices de participation citoyenne comme le budget participatif.
Nous avons voulu en savoir plus sur les motivations de ces petites collectivités. Pour cela, l’adjoint à la communication et à la participation citoyenne et au numérique de la mairie de MONTFORT-SUR-MEU : Frédéric Dessauge a accepté de répondre à nos questions.
Cette commune de 6 500 habitants a choisi l’offre Agile de Cap Collectif pour lancer son premier budget participatif citoyen, à l’aune de leur seconde édition.
Pourquoi avoir choisi de lancer un budget participatif ?
Lors de notre campagne électorale, nous avions dans notre programme politique affiché clairement une priorité : dégager 1% du crédit d’investissement pour créer un budget participatif.
C’était donc avant tout une volonté politique d’impliquer plus les habitants dans la vie de la commune.
Est-ce que l’organisation du budget participatif a apporté quelque chose de nouveau à l’équipe municipale ?
Oui car au sein de la collectivité c’est un secteur de la communication qui n’existait pas. En le mettant en place, nous avons dû installer un petit groupe d’élus et d’agents de la collectivité. Cela a aussi été l’occasion de se rapprocher de la population lors du montage des projets.
Comment envisagez-vous la seconde édition ? Quelle méthode allez-vous appliquer pour la suite ?
Alors pour la petite histoire, nous avons rejoint la solution de Cap Collectif en cours de lancement de notre premier budget participatif. C'est-à-dire que nous étions partis sur un format mixte avec des formulaires papier et des formulaires numériques « maison ». J’ai ensuite entendu parler de cette solution clé en main et nous avons rattrapé le train en marche en intégrant notre budget participatif à la plateforme Purpoz alors qu’il était déjà lancé.
Pour l’édition numéro 2, nous souhaitons avoir une démarche plus optimisée donc c’est pour cette raison que nous avons une réunion dans quelques jours sur ce sujet pour lancer la seconde édition en ligne du budget participatif via la plateforme entièrement numérisée.
Vous avez un conseil à donner aux collectivités qui souhaitent se lancer ?
Oui, je pense qu’il faut faire beaucoup de communication.
Cela ne passe pas uniquement par les réseaux sociaux, le site internet de la ville et autres supports numériques. Je pense que l’on ne peut pas faire de la participation citoyenne, même si l’outil est génial, sans aller au contact des citoyens. Dans notre cas, nous avons édité des petits flyers et organisé des ateliers sur nos marchés du vendredi et du samedi. À l’occasion du forum des associations, nous avons aussi énormément communiqué auprès de nos concitoyens.
Et le second conseil, c’est d’accompagner les habitants qui ont déposé un projet et de leur faire des retours régulièrement. Ainsi, nous avons invité à une réunion tous les porteurs de projet pour leur expliquer et motiver les décisions des élus sur l’acceptation ou non de leurs projets. Lors de cette réunion, avec une petite vingtaine de porteurs de projet, chacun a exposé son projet, s'est nourri du projet des autres. Cela a aussi été, pour les élus, l'occasion d’expliquer pourquoi certains avaient été refusés et pourquoi d’autres ont été soumis au vote. Au final, ces échanges vont permettre à certains projets de mûrir pour la prochaine édition et aux porteurs de redéposer lors de la seconde édition du budget participatif.
Enfin, il faut impliquer les lauréats jusqu’au bout de leur projet. Dans notre petite cité de caractère, nous allons faire une inauguration en grande pompe sur le projet qui a été retenu avec les élus et la population.
Grâce à la solution Agile de Cap Collectif, vous aussi, vous pouvez lancer un budget participatif ou tout autre démarche de démocratie participative pour seulement 500e et bénéficier de toutes les fonctionnalités de la plateforme.
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