Raison d'être et collaboratif
Que se passe t-il lorsque les deux tendances du moment, la raison d’être et le collaboratif se retrouvent et s’entre-mêlent ? Lorsque des dirigeants imaginent construire leur raison d’être avec l’ensemble de ses parties prenantes ? Lorsqu’une volonté noble (la participation de tous) sert un objectif noble (proposer du sens et définir un cap) ? La réponse pourrait bien être : pas grand chose ! Ou en tout cas quelque chose qui n’est pas à la hauteur. Pourtant le potentiel est bien là et la promesse d’une association fructueuse entre ces deux objectifs est à portée de main. Commençons tout d’abord par rappeler qu’un exercice participatif est réussi quand le sujet qui est soumis aux collaborateurs coïncide avec leurs préoccupations quotidiennes et quand les dirigeants disposent de marges de manoeuvre pour faire évoluer leur position à partir des résultats de la consultation.
A la lueur de ces deux critères, on peut se questionner sur les chances de réussite d’une consultation sur la raison d’être.
La raison d’être de l’entreprise est-elle un sujet de préoccupation prioritaire des salariés d’une entreprise ? Oui, si elle pose et permet de répondre à la bonne question : comment une entreprise, via ses collaborateurs dans leur travail quotidien, concilie sa nécessaire performance économique avec sa performance sociale et environnementale ? L’écueil à éviter étant une liste de valeurs un peu creuses qu’on brandit d’autant plus fort qu’on ne les fait pas vivre en pratique.
La raison d'être des entreprises
La raison d’être est-elle un sujet sur lequel les dirigeants disposent de marges de manoeuvre ? Oui si de la “mission” découlent la stratégie et l’organisation du travail, auquel cas la réflexion sur la raison d’être, loin d’être un exercice de style, emmène les dirigeants possiblement très loin dans la transformation de leur entreprise. La participation n’est pas une fin en soi, pas plus que la définition d’une raison d’être, qu’elle se fasse avec tous les collaborateurs ou dans le huis clos d’un comex. Toutes les deux peuvent en revanche contribuer à atteindre un objectif supérieur : aligner la stratégie d’une entreprise avec les attentes de ses clients comme celles de ses collaborateurs, qui affirment chaque jour davantage leur besoin de sens et leur préoccupation sur les sujets sociaux et environnementaux.
Portée collectivement, avec l’ambition de préparer les évolutions stratégiques futures, cette réflexion devient le meilleur moyen de créer de l’adhésion et de l’engagement.
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