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Budget participatif étudiant garde la cote !


etudiants participant en levant la main

Très prisé des collectivités territoriales, le budget participatif étudiant a fait une apparition récente au sein des universités. L’Université de Rennes 2 et l’Université de Tours (en partenariat avec Animafac) ont été les premières à se lancer en 2017.


Depuis, une quinzaine d’autres établissements ont mis en place un budget participatif étudiant (BPE). Preuve de l’intérêt du dispositif, certaines universités renouvellent également l’expérience plusieurs années de suite, comme l’Université Lyon 2 et l’UPEC qui cumulent 3 éditions chacune.


Booster la vie de campus


Le BPE, qui consiste à affecter un budget spécifique à la réalisation de projets proposés et choisis par les étudiants (et les personnels), constitue un puissant levier d’action pour renforcer le sentiment d’appartenance des étudiants à leur établissement et proposer des aménagements ou des animations de campus qui répondent à leurs besoins.


Pour nous, l’objectif premier du budget paticipatif réside dans l’appropriation du campus par les étudiants de l’Université. C’est très important qu’ils s’en sentent acteurs, et qu’ils le transforment à leur image, en fonction de leurs besoins.” confirme ainsi Carole Fournel, alors Responsable du Service Vie Étudiante de l’Université de Lyon 2.


Verdir le campus, réduire le gaspillage, créer de nouveaux espaces ou en aménager d’autres, renforcer la solidarité entre les étudiants… Les thématiques peuvent être diverses, mais les projets toujours concrets.





Exemples de projets déposés dans le cadre du budget participatif de l’Université de Nanterre

Autre avantage : la somme allouée aux budgets participatifs étudiants (BPE) est généralement suffisamment significative pour que les étudiants proposent des projets structurants, sans pour autant engager l’université dans des travaux d’aménagement lourds – et donc longs. Un participant étudiant a donc plus de chances de voir son projet aboutir à un moment où il sera encore sur les bancs de la fac.


5 bonnes raisons de mettre en oeuvre un Budget participatif étudiant


Un dispositif balisé

La mécanique d’un budget participatif en ligne est désormais bien huilée. Un séquençage en étapes (dépôt des projets – analyse – vote – suivi de réalisation) et un règlement garantissent des règles du jeu claires pour tous. En cela, l’exercice est à la fois plus sécurisant pour l’organisateur et plus crédible pour un participant qu’une consultation qui serait mal maîtrisée.


La CVEC (Contribution de Vie Étudiante et de Campus), instaurée par la Loi ORE, offre par ailleurs une modalité de financement intéressante de ce dispositif.


Un dispositif impactant

Un budget participatif a destination des étudiants permet de recueillir des idées concrètes qui améliorent les conditions de vie sur un campus dans des délais relativement courts. Il contribue plus largement à faire des campus de véritables lieux de vie, investis par les membres de la communauté universitaire, plutôt que de simples lieux de passage.


Un dispositif pédagogique

Un budget participatif étudiant permet à ceux-ci de mieux saisir le contexte dans lequel ils évoluent en leur donnant des clés de compréhension sur un point particulier du fonctionnement de leur établissement : le budget.


La phase d’analyse permet également aux services d’expliciter leur évaluation, par l’intermédiaire d’une réponse officielle publique.



Un dispositif qui favorise le décloisonnement

Le budget participatif étudiant, concerne les différents campus d’un même établissement (voire les différents établissements d’un même regroupement) et l’ensemble des UFR. Il est aussi le plus souvent ouvert aux personnels et aux enseignants-chercheurs en plus des étudiants, avec pour mérite de créer un cadre réflexif commun pour améliorer les conditions de vie et de travail sur le campus.


Le décloisonnement concerne aussi les services de l’Université, dans leur fonctionnement interne. Ces derniers sont en effet amenés à collaborer au moment de l’analyse des projets. C’est un effet de bord méconnu mais bien réel des budgets participatifs, au sein des collectivités comme des universités (lire à ce sujet l’interview éclairante du directeur du développement social et urbain de la Ville de Clermont-Ferrand).


Un dispositif citoyen… qui en appelle d’autres ?

Suite logique du premier point de ce topito, le budget participatif peut être une première incursion réussie dans le domaine de la démocratie participative. Consultation sur la stratégie de développement durable de votre campus, votation sur le nom d’un établissement issu d’une fusion, création d’un droit d’interpellation des étudiants… Les perspectives ne manquent pas pour qui sait qu’une démarche de participation doit s’inscrire dans le temps pour en produire tous les bénéfices.

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